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Arrêtons les paillettes : la guérison, c’est pas de l’encens et des mantras

La guérison, ce n’est pas allumer une bougie et flotter vers la paix intérieure façon reel Instagram avec musique lo-fi.

La guérison, c’est pleurer à 2h du matin, écrire des lettres de rage que tu n’enverras jamais, et réaliser que oui, ton mécanisme de survie c’est… le sarcasme et les snacks.

Bienvenue dans le bazar du milieu.

Là où l’intelligence émotionnelle rencontre des crises de nerfs bien réelles.

Là où la santé mentale n’est pas un mot tendance mais une bouée de sauvetage.

Là où tu arrêtes d’essayer de « réparer » ta personne comme une machine cassée et que tu commences à comprendre tes blessures comme une histoire complexe, pleine de couches.

1. Le mythe de la guérison instantanée : Non, une séance de journaling ne suffit pas

Soyons clairs : la guérison n’est pas un projet du week-end.

Tu ne vas pas à une séance de thérapie, tu ne médites pas dix minutes et hop, illumination.

Honnêtement, tu vas probablement te sentir pire avant de te sentir mieux.

Guérir, c’est désapprendre des décennies de répression émotionnelle.

L’intelligence émotionnelle ne se construit pas en une nuit. Elle naît du courage de rester avec l’inconfort, pas de le fuir.

Donc, la prochaine fois que tu te demandes pourquoi tu es encore déclenché·e par “une petite remarque”, souviens-toi :

Ce n’est pas petit pour ton système nerveux.

2. Arrête de romantiser le fond du trou

Le fond du trou n’a pas besoin de citations jolies ni de métaphores poétiques.

Il a besoin de compassion, de sommeil, et probablement d’un thérapeute.

Oui, les relations vont déclencher tes blessures les plus profondes.

Oui, tu vas saboter certaines choses.

Non, tu n’es pas foutu·e. Tu es juste profondément humain·e.

Les luttes de santé mentale sont réelles.

Pas besoin de les glamoriser.

Mais surtout : pas besoin d’en avoir honte.

“C’est ok si ton parcours de guérison ressemble plus à une scène de crime qu’à un moodboard Pinterest.”

3. L’intelligence émotionnelle, ce n’est pas être zen 24/7

Les gens pensent que l’intelligence émotionnelle, c’est être calme tout le temps.

Newsflash : c’est savoir que tu vas partir en vrille et choisir de texter un ami au lieu d’exploser.

C’est respirer au lieu d’envoyer ce message de 2 pages à minuit.

La vraie intelligence émotionnelle, c’est voir venir tes schémas et choisir autre chose. Même si c’est inconfortable.

Et parfois, choisir autre chose, c’est choisir le repos. Ou poser une limite. Ou bloquer ton ex. Enfin.

4. La guérison est une expérience corporelle

Ce n’est pas que dans la tête. C’est dans ton corps.

Cette boule dans la gorge ? Cette respiration courte ? Cette mâchoire serrée aux dîners de famille ?

Oui, c’est ton corps qui porte des années de non-dits.

Essaie ça : mets une main sur ta poitrine et respire.

Pas pour faire joli.

Pour dire à ton corps : “C’est bon maintenant. Tu es en sécurité.”

Ton système nerveux t’écoute.

Commence petit.

Ça compte.

5. Tu as le droit d’être en chantier

Le but, ce n’est pas de devenir un robot hyper productif et émotionnellement parfait.

Le but, c’est de te sentir vivant·e.

Plus connecté·e. Moins honteux·se.

Guérir, c’est pouvoir voir tes failles en face… et t’aimer quand même.

“Tu peux être en pleine guérison et drôle. Triste et plein·e d’espoir. Ce n’est pas l’un ou l’autre.”

N’attends pas d’être “réparé·e” pour montrer ta présence - dans tes relations, ton travail, ta vie.

Tu mérites d’être ici, maintenant.

Bonus : La guérison, c’est du long terme

Il n’y a pas de deadline.

Ça vient par cycles. Par vagues. Et souvent, au pire moment.

Mais ça vient.

Ton histoire n’a pas besoin de ressembler à celle des autres.

Elle a juste besoin d’être authentique.

Donc, la prochaine fois que tu pleures sous la douche ou que tu décroches mentalement en réunion, rappelle-toi :

Ce bazar du milieu ?

C’est ça, le miracle.

Tu n’es pas en retard.

Tu es en train de devenir.