
Pourquoi Courir Après la Viralité Tue Votre Voix
Plus vous écrivez pour plaire, moins votre écriture vous ressemble.
Vous n’avez pas besoin de plus d’abonnés. Vous avez besoin de plus d’honnêteté.
J’ai mis trop de temps à comprendre ça.
Pendant des mois non, soyons honnêtes, des années j’ai obsédé sur la performance de mes textes. Je vérifiais les vues, je reformulais les titres pour être plus « cliquables », je retouchais mes intros pour captiver en trois secondes.
Je n’écrivais pas.
Je performais.
Et je suppliais presque les algorithmes de me remarquer.
Parfois, ça marchait.
Quelques likes. Des commentaires. Un pic de followers.
Mais à chaque fois… je me sentais un peu plus vide.
Parce qu’à chaque publication qui « marchait », ma vraie voix s’éteignait un peu plus.
Section 1 : Le problème Écrire pour gagner, pas pour dire quelque chose
Soyons clairs : on ne commence pas à écrire pour être viral.
On commence parce qu’on a quelque chose à dire.
Un souvenir, une idée, une vérité qu’on ne peut plus garder pour soi.
Mais en chemin, cette étincelle se fait voler.
On commence à se poser d’autres questions :
- “Qu’est-ce qui marche en ce moment ?”
- “Est-ce que ça va buzzer sur Medium ou LinkedIn ?”
- “Est-ce que mon intro est assez percutante ?”
Et sans même s’en rendre compte, on remplace notre voix par ce qui est “efficace”.
On évite les sujets personnels.
On lisse tout ce qui dépasse.
On écrit comme on ferait un post sponsorisé.
Et petit à petit, écrire devient un spectacle.
Pas une expression.
Section 2 : Le mindset derrière La peur déguisée en stratégie
Alors pourquoi on fait ça ?
Parce qu’on a peur.
Peur de ne pas être lu.
Peur que notre vérité ne soit pas “assez”.
Peur de mettre notre cœur sur la table… et qu’il n’y ait aucun retour.
Alors on se protège.
On copie les formules.
On parle comme les autres.
On écrit des choses “qui marchent”.
Et parfois ça fonctionne. Mais voilà le vrai drame :
Même quand ça buzz, on ne se sent pas vu.
Parce que ce que les gens ont aimé… ce n’était pas vraiment nous.
Et c’est là que le vide s’installe.
Qu’on commence à douter.
Et à se demander : Pourquoi j’écris, en fait ?
Section 3 : La vérité qui dérange Votre écriture n’est pas mauvaise. Elle est juste trop prudente.
Un jour, ça m’a frappé :
Ce n’est pas que je n’avais rien à dire.
C’est que je n’osais plus le dire vraiment.
Je pensais que la vulnérabilité faisait de moi quelqu’un de faible.
Que mon vécu ne “performerait” pas.
Que pour être pris au sérieux, il fallait suivre les règles du jeu.
Mais aujourd’hui encore, les textes que je préfère ceux dont je suis le plus fier ne sont pas ceux qui ont fait le plus de vues.
Ce sont ceux que j’ai failli ne pas publier.
Ceux qui m’ont fait trembler un peu.
Ceux qui étaient trop sincères pour plaire à tout le monde.
Et bizarrement… ce sont eux qui ont vraiment touché les gens.
Section 4 : Ce qu’il faut faire à la place Retrouver votre vraie voix
Si tu lis ça en te disant “aïe, c’est moi”…
Alors tu es déjà sur la bonne voie.
Parce que ressentir cette tension, c’est reconnaître que ta voix t’appelle encore.
Voici ce qui m’a aidé à la retrouver :
1. Écris sans public.
Ouvre un document. Pas de titre. Pas de format. Juste toi et ta vérité. Tu n’es pas en train de produire du contenu. Tu es en train de te reconnecter.
2. Suis ton feu, pas l’engagement.
Si un sujet te fait vibrer même s’il est “hors-niche” fonce. La passion s’entend dans les mots.
3. Publie avant que la peur prenne le dessus.
Si tu attends trop, tu vas censurer ton texte. Clique sur “Publier” pendant que ton cœur bat encore pour ce que tu viens d’écrire.
4. Cherche la connexion, pas le buzz.
Un seul message sincère de quelqu’un qui a été touché vaut mille likes vides. Tu n’écris pas pour tout le monde. Tu écris pour quelqu’un.
5. Déconnecte des plateformes de temps en temps.
Trop d’algorithmes, et ta voix se perd. Reviens au carnet. Au document privé. À l’endroit où tu peux écrire sans être noté.
Conclusion : Une vérité à retenir
Tu n’as pas besoin d’être viral pour être entendu.
Tu as juste besoin d’être vrai.
Alors la prochaine fois que tu veux écrire, ne te demande pas ce qui plaît.
Demande-toi :
“Qu’est-ce que j’ai vraiment envie de dire ?”
Et dis-le.
Parce que ce monde n’a pas besoin de plus de contenu.
Il a besoin de plus de courage.
Et toi ?
Tu es prêt.