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Personne assise sur un lit dans une pièce sombre, regardant fixement le mur
Le burnout ne crie pas toujours. Parfois, il rend tout silencieux.

Je pensais être paresseux - en réalité, j'étais engourdi

Le burnout ne ressemblait pas à une crise. Il ressemblait au vide.


Je n’étais pas juste fatigué. J’étais absent.

Pendant longtemps, j’ai cru que j’étais simplement paresseux.

Je me levais tard, je passais mes journées dans une sorte de brouillard, j’évitais tout ce qui demandait un minimum d’effort, et je me critiquais sans cesse : “Tu n’essaies même pas.” Ma liste de tâches me regardait avec mépris. Le linge sale s’empilait. Les messages restaient sans réponse. Même répondre à un simple SMS me semblait insurmontable.

Je n’ai rien dit à personne. J’avais honte. Les autres avaient l’air de gérer leur vie, alors pourquoi pas moi ?

Ce que je ne savais pas, c’est que je n’étais pas paresseux.

J’étais émotionnellement anesthésié.


La lutte : Quand tout devenait trop… ou rien du tout

Il n’y a pas eu de moment dramatique. Pas de crise. Pas de larmes dans un bureau.

Juste une lente érosion. De mon énergie. De ma joie. De mon intérêt pour les choses.

J’ai arrêté d’appeler mes amis. J’ai arrêté de lire. J’ai même arrêté de cuisiner une activité que j’adorais. Les jours et les nuits se mélangeaient, et parfois je ne savais même pas ce que j’avais fait de ma journée.

Et le plus étrange ? Je n’étais même pas triste.

Je ne ressentais rien.

Aucune panique. Aucune angoisse. Juste un vide constant, comme une poussière grise qui recouvrait tout. Je ne pouvais pas pleurer. Je ne pouvais pas rire. Je ne pouvais pas m’en soucier.

Et pourtant, je faisais semblant. Je livrais mes projets à temps. Je souriais pendant les réunions. Et quand on me demandait comment j’allais, je répondais : “Ça va, je suis juste un peu fatigué.” Ce masque, je le portais tellement bien que j’ai fini par croire à mes propres mensonges.

Mais au fond de moi, je savais que quelque chose clochait. Et pire encore : je me blâmais pour ça.

“Pourquoi t’es comme ça ?”

“Tu n’as juste aucune volonté.”

“Tout le monde est fatigué, mais eux, ils avancent.”

J’ai essayé de me reposer. De dormir plus. De regarder des séries. Mais rien ne m’aidait. Je me sentais juste de plus en plus absent.

Je ne savais pas que j’étais en burnout, parce que pour moi, il ne ressemblait pas à une explosion.

Il ressemblait à une disparition.


Le tournant : Une simple question a tout changé

Ce n’est pas un thérapeute, ni un podcast, ni une vidéo de développement personnel qui m’a réveillé.

C’est une amie, autour d’un café. Elle m’a regardé avec douceur et m’a posé une question très simple :


“Tu te sens encore toi-même ?”

Je suis resté figé.

Parce que je n’y avais pas pensé depuis longtemps.

Est-ce que je me sentais encore “moi” ?

Pas vraiment.

Depuis quand ?

Je ne savais même plus.

Ce soir-là, impossible de dormir. Sa question tournait en boucle dans ma tête. J’ai sorti un vieux carnet, et j’ai commencé à écrire. Ce qui est sorti m’a coupé le souffle.

J’ai écrit : “Je me manque.”

Je me manquais.

Le vrai moi. Celui qui était curieux, un peu fou, créatif.

Celui qui faisait des playlists à 2h du matin.

Celui qui dansait sans raison.

Celui qui pouvait être seul sans se sentir vide.

Cette phrase “Je me manque” a tout changé.


La prise de conscience : Ce n’était pas de la paresse, c’était une déconnexion

Le burnout ne crie pas toujours.

Parfois, il chuchote.

Parfois, il engourdit.

Parfois, il te fait croire que tu es le problème.

Il m’a fallu des mois pour comprendre ce qui m’arrivait vraiment. Mais voici ce que j’ai compris :

J’avais passé des années à accumuler du stress, de la tristesse, des peurs… sans jamais les traiter. Je me suis forcé à continuer, à faire comme si de rien n’était.

Mais mon corps et mon esprit, eux, ont fini par dire stop.

Ce vide, cette anesthésie émotionnelle, c’était ma manière inconsciente de me protéger. Mon système nerveux était en mode survie. Ce n’était pas une faiblesse.

Je n’étais pas paresseux.

J’étais vidé. Épuisé.

Mais je ne savais même pas à quel point.


Comment j’ai recommencé à me sentir vivant

Il n’y a pas eu une solution miracle. Mais plusieurs petits pas m’ont aidé à retrouver des sensations :

    • Nommer les choses. Dire “je pense que je fais un burnout” a été libérateur. Je n’avais plus à faire semblant.
    • Ralentir. J’ai réduit mes engagements. J’ai dit non. Même si ça décevait. Ma santé mentale passait en priorité.
    • Laisser venir les émotions. J’ai pleuré sous la douche. J’ai écrit des pages de colère. J’ai laissé sortir ce qui était bloqué depuis trop longtemps.
    • Faire de petites choses qui me ressemblent. Écouter de la musique. Me promener sans but. Danser seul. Pas pour aller mieux, juste pour me retrouver.

Ce n’était pas une question de redevenir productif.

C’était une question de redevenir humain.


Si toi aussi tu te sens engourdi, tu n’es pas seul

J’aurais aimé qu’on me dise ça à l’époque :


La “paresse” est souvent un déguisement pour une douleur plus profonde.

Une tristesse non exprimée. Une fatigue chronique. Un cœur surchargé.

Si aujourd’hui tu te sens vide, si tout te semble trop lourd ou sans intérêt, sache une chose :

Tu n’es pas cassé.

Tu n’es pas paresseux.

Tu portes peut-être bien plus que ce que les autres voient.

Et il est peut-être temps de poser ce fardeau.


La phrase qui me guide aujourd’hui


“Tu n’as pas besoin de forcer. Tu as besoin de ressentir à nouveau.”

C’est là que la vraie guérison commence.

Motiur Rehman

Written by

Motiur Rehman

Experienced Software Engineer with a demonstrated history of working in the information technology and services industry. Skilled in Java,Android, Angular,Laravel,Teamwork, Linux Server,Networking, Strong engineering professional with a B.Tech focused in Computer Science from Jawaharlal Nehru Technological University Hyderabad.

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